Chapitre II : Où mène l’escalier mystérieux ?

 

Chapitre II

Où mène l'escalier mystérieux?

Tout le monde hésite : Que faire ? On n’y va pas dit la vieille dame. Cette maison me fait peur. Il faut qu’on trouve le moyen de ressortir. D’accord, disent les enfants. Et ils s’apprêtent à repartir. Mais soudain, ils se sentent tous poussés dans le dos par une force mystérieuse qu’ils ne voient pas. Les voici obligés de descendre dans cet escalier qui est dans le noir. Ils essaient de se tenir au mur pour ne pas tomber mais ils ne trouvent pas de mur… Heureusement leurs yeux s’habituent peu à peu à l’obscurité. Mais ils ne peuvent pas voir la fin de cet escalier. Où les mène t-il donc ? Ils descendent, descendent, descendent toujours.

Tout à coup, le fils qui est le premier pousse un cri de douleur : il vient de se cogner brutalement contre une porte en vieux bois pourri qui se rompt. « Ça va mon p’tit ? » dit la vieille dame. « Oui », dit l’enfant, « je peux continuer ».

Ils se trouvent maintenant dans un salon, éclairé par un vieux lustre poussiéreux qui pend du plafond au milieu de toiles d’araignées en pagaille. Les vastes fauteuils et les canapés sont couverts de vieux tissus dont les couleurs sont toutes pâlies. Au milieu de la pièce, il y a une table ronde garnie d’un vieux tapis. Et dessus, il y a un coffre ancien, fermé avec une clé.

Tous s’approchent. La fillette soulève avec précaution le couvercle du coffre après avoir tout simplement tourné la clé dans la serrure. Dans le coffre, il y a un vieux parchemin qu’ils prennent avec précaution. Tout le monde se penche pour lire le parchemin que tient la petite fille.

C’est écrit = « au secours, au secours ! Délivrez-moi »
C’est signé = « le fantôme » et en dessous
C’est écrit = « (ne vous inquiétez pas – je suis gentil) »

- « Ben ça alors ! » dit la vieille dame
- « Ben ça alors ! » dit le fils
- « Ben ça alors ! » dit la fillette
(Ils disent cela tous en même temps)

La chatte réfléchit : « Je crois que c’est un piège ! » La vieille dame dit : « Oh ! Le pauvre fantôme ! Que pouvons-nous faire ?» Le fils, le chat, la fillette et les deux chatons sont perplexes et se grattent le menton.

C’est alors… qu’on entend un léger « toc- toc- toc » qui semble se rapprocher. Mais oui !  « Toc- toc- TOC» (de plus en plus fort). Maintenant c’est tout près d’eux et ils ne voient rien. Ils entendent seulement et ils sentent comme une odeur légère de moisissure.
- « Qui est là ? » demande la vieille dame.                                                           
Une drôle de voix, qui bêle un peu répond :
(Lecteur, avant de lire cette phrase, exerce-toi à bêler!)
-  « C’est- è- è- è moi- oi-oi-oi, le fan- an- tô- ô- me – eu- eu… »
- « Et maintenant », poursuit la voix, qui tout d’un coup est devenue ferme et forte « vous allez faire ce que je dis, sinon vous ne ressortirez pas d’ici ! »
- « Oui monsieur »  répond en tremblant la vieille dame. « Mais dites-nous d’abord qui vous êtes, sans cela, nous n’obéirons pas à vos ordres. »
Et le fantôme poursuivit: « D’accord ! Je suis un fantôme, emprisonné ici depuis très longtemps. »
Le fils dit : « Alors… c’est vous qui avez écrit le message du coffre ? »
Mais le fantôme se mit à ricaner.
(Lecteur, exerce toi encore un peu à bêêêêlééééer avant de parler pour le fantôme, parce que nous nous ne pouvons pas toujours écrire en bêlant)
- « Le message ? Ah ça non ! C’est un petit fantôme que je tiens en mon pouvoir. Et vous ne pouvez rien faire pour lui ! »

Le fils, la fille, la chatte, les chatons et la grand-mère sentent la colère monter en eux.
Vont-ils se laisser faire par ce méchant fantôme ? Il faut qu’ils réfléchissent au message laissé par le petit fantôme :

C’était écrit = « au secours, au secours ! Délivrez-moi »
C’était signé = « le fantôme » et en dessous
C’était écrit = (ne vous inquiétez pas – je suis gentil)